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Comment nommer la lignée humaine ?
jeudi 17 décembre 2020

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Descriptif

Exposé donné par Mathilde Lequin dans le cadre des Jeudis de l'Histoire et de la Philosophie des sciences (JHPS - 2019/2020).

La paléontologie a connu au cours du XXe siècle une « révolution paléobiologique » (Sepkoski et Ruse, 2009), en se constituant comme science théorique et intégrée à la biologie de l’évolution. Si l’histoire de la paléoanthropologie reflète un tournant similaire, la révolution paléobiologique reste, à plusieurs égards, inachevée dans cette discipline. Cet article analyse les causes de cet inachèvement, en identifiant des limites empiriques, relatives aux particularités du registre fossile de la paléoanthropologie, mais aussi des limites épistémologiques, rapportées à différentes conceptions de la paléobiologie en jeu dans cette discipline. Nous montrons enfin qu’il est nécessaire de prendre en considération la spécificité anthropologique de la discipline pour apprécier la particularité du tournant paléobiologique dans le champ de l’évolution humaine.

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Auteur(s)
Mathilde Lequin
Université Paris Ouest Nanterre
Docteure en philosophie

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Cursus :

Mathilde Lequin est Docteure en philosophie de l'université Paris Ouest Nanterre, ancienne élève de l'ENS-Ulm, chargée de cours au département de philosophie de l'université Toulouse Jean Jaurès et chercheure post-doctorale à l'SPH (Bordeaux, Montaigne). Sa thèse de doctorat porte sur « la bipédie humaine : épistémologie, paléoanthropologie, métaphysique ». Elle développe une analyse critique des modalités d'interprétation des vestiges fossiles en paléoanthropologie, du point de vue de leur assise théorique aussi bien que de leurs ressources techniques. En dégageant des analogies entre anthropologie philosophique et anthropologie biologique, cette analyse a permis de mettre en évidence un usage largement ssentialiste du critère de la bipédie, tenue pour une caractéristique propre à la lignée humaine et qui en marque l'origine.

Ses recherches se poursuivent actuellement dans deux directions. D'une part, le travail d'épistémologie de la paléoanthropologie, nécessaire pour que le débat sur les origines de la lignée humaine puisse avancer, se prolonge, notamment par une réflexion sur la polysémie des modèles mobilisés dans cette discipline, entre idéalisation et modélisation. S'il s'agit ainsi de replacer la science de l'évolution humaine au sein des sciences du vivant, il s'agit d'autre part de reconnaître la paléoanthropologie comme anthropologie, en s'appuyant notamment sur les notions de structure et de système. L'enjeu est ici d'intégrer l'anthropologie biologique au champ de la réflexion philosophique sur l'humain, en mettant ce concept à l'épreuve de la diversité de ses significations dans le temps de l'évolution.

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Dernière mise à jour : 05/03/2021