Stefan Aykut, chercheur à l'Université de Hambourg et au Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS), propose une présentation de la publication à laquelle il a participé, le "Hamburg Climate Futures Outlook". Ces recherches menées par les chercheurs du CLICCS (Cluster of Excellence “Climate, Climatic Change, and Society”) présentent une étude essentielle sur les futurs climatiques.
L'étude en question représente la première tentative d'examiner si un avenir climatique avec des émissions nettes de carbone nulles est non seulement possible mais aussi plausible. Les auteurs examinent la plausibilité d'un point de vue technico-économique, mais aussi en ce qui concerne les changements sociétaux nécessaires à un tel avenir. Ils concluent qu'une décarbonisation profonde d'ici à 2050 n'est actuellement pas plausible - les efforts actuels pour provoquer une transformation sociétale doivent être beaucoup plus ambitieux.
Ainsi quels futurs climatiques sont plausibles, en synthétisant les recherches de disciplines aussi variées que la sociologie, la macroéconomie et la science du système terrestre ? Après avoir présenté un bilan des initiatives actuelles en matière d'adaptation au changement climatique, Stefan Aykut identifie les processus sociétaux (la régulation climatique, l'action en justice pour le climat, la consommation durable, le désinvestissement de l'énergie fossile, les médias et la production scientifique) et les méthodes utilisées pour les analyser : quelle est la dynamique propre de ces processus ? Qu'est-ce qui rendrait ces initiatives plus ou moins efficaces ? En quoi ces processus sociétaux sont utiles pour accélérer l'action climatique ?
Conférence donnée dans le cadre du séminaire "Changement climatique : sciences, sociétés, politique", proposé par le CERES (Centre de formation sur l’environnement et la société) de l'ENS.
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Université de Hambourg
Sociologue / Politiste
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Stefan C. Aykut est professeur junior de sociologie à l'Université de Hambourg et chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS), Université Paris-Est Marne-la-Vallée.
Politiste et sociologue, il interroge l’émergence d’un nouveau champ des politiques publiques – les politiques climatiques – dans différents contextes nationaux et supranationaux : l’échelle globale des négociations onusiennes, l’Union européenne, la France et l’Allemagne. Sa thèse s’intéresse aux liens entre construction scientifique, médiatique et politique du problème, et montre que le nouveau champ politique a hérité de constellations d’acteurs et de discours spécifiques, propres à l’histoire des politiques énergétiques et environnementales dans les différents contextes étudiés.
Ses intérêts de recherche actuels portent sur a) les politiques climatiques internationales, en particulier les négociations au sein de la Convention climat des Nations Unies, et le rôle des experts et des réseaux d’experts dans la définition des alternatives d’action ; b) le rôle des futurs technico-économiques et des scénarios énergétiques dans les débats sur la transformation des systèmes énergétiques nationaux (transition énergétique en France, Energiewende en Allemagne) ; c) le développement d’une théorie sociologique de la limitation, à partir d’une étude des processus de définition et d’institutionnalisation des limites écologiques globales (objectif des 2°C, planetary boundaries).
Dernière mise à jour : 18/03/2022
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