Conférence donnée par Annie Bélis dans le cadre des "Jeudis de l'archéologie" organisés par le laboratoire AOROC (Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident).
Le papyrus d'Oxyrynchus n° 4467, dont seule la partie centrale est conservée, et datable par son écriture du IIe Siècle de notre ère, porte douze lignes de texte surmontées, pour la plupart, de signes dans lesquels on reconnaît des signes musicaux. En raison de son état très fragmentaire, ses premiers éditeurs n'avaient pu identifier la nature de l’œuvre musicale à laquelle il avait appartenu, sans pouvoir aller au-delà de l'hypothèse qu'il pouvait être mythologique.
Les corrections apportées dans l'établissement du texte et près modifications des signes mal interprétés, éclairent la nature du document : il s'agit de deux extraits d'une tragédie dont le sujet était Ariane (le nom est à lire en fin de ligne 6), chacun précédé d'un titre, dont le deuxième "La cordelette", fait vraisemblablement référence au célèbre épisode du "fil d'Ariane".
Quant à l'auteur et compositeur, il peut s'agir de Sophocle, dont ce serait la première partition jamais identifiée.
A l’issue de la conférence, la partition a été chantée par le baryton Frédéric Albou, de l’Ensemble Kérylos.
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Cursus :
Directrice de recherche au CNRS et membre du laboratoire « Archéologies d’Orient et d’Occident et textes anciens (AOROC) » (CNRS-ENS), Annie Bélis focalise ses recherches sur les papyrus musicaux, les théories musicales en Grèce et à Rome, l'interprétation de partitions antiques avec l'Ensemble Kérylos.
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