Conférence de Simon-Pier Labelle-Hogue sur le phénomène de la contre-culture dans la littérature québécoise.
La contre-culture, mouvement américain qui fit son arrivée au Québec pendant la Révolution tranquille (1967), est encore très peu étudiée. Les critiques se limitent plutôt à y lire une attaque massive des jeunes contre l’institution, à l’instar de ce qui a pu être observé en France à la fin de cette même décennie.
Mais la méprise est compréhensible, car apolitique, informe et global, le mouvement a rapidement été intégré à la culture populaire, voire mythifié. Une question demeure donc en suspend : quelle est la place de la contre-culture? Dépendante d’un contexte historique, visant des valeurs achroniques, sa théorisation devient rapidement un fardeau, qui s’allège cependant lorsque nous prenons comme objet la littérature québécoise. Alors que celle-ci s’identifiait en grande partie à la République, un déplacement est survenu. De l’affirmation de Crémazie selon laquelle une littérature iroquoise ou huronne en traduction vivrait plus aisément en France qu’une littérature canadienne d’expression française, l’« institution » contre-culturelle a conséquemment visé l’autarcie.
Dans cette optique, la conférence aura pour but de situer la contre-culture et d’évaluer son activité qui, comme le titre l’indique, est basée sur une contre-assimilation de la culture américaine. À cet effet, nous devrons (1) contextualiser la contre-culture sur le plan social; (2) décrire son conditionnement tant sociologique que littéraire et culturel; (3) parvenir à une définition fonctionnelle compréhensible selon les schémas de
Casanova et de Bourdieu mettant de côté le phénomène de traduction. Bref nous tâcherons, avec un esprit un tantinet polémique, de prendre le problème à revers ou d’oublier 200 ans d’histoire pour en réécrire une décennie.
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Cursus :
Simon-Pier Labelle-Hogue est élève issu de la Sélection internationale de l’École normale supérieure de Paris, et termine actuellement une maîtrise en linguistique à l’Université d’Ottawa. Il poursuivra dès l’automne des études doctorale à l’Université McGill, pour lesquelles il a reçu la bourse Vanier-Banting, la plus prestigieuse distinction en sciences humaines au Canada.
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