Depuis quelques siècles, les activités humaines modifient de façon sensible la composition de l’atmosphère : l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) est largement responsable de l’augmentation de la concentration en gaz carbonique depuis le début de l’ère industrielle (augmentation de 35 % depuis 1850) et, sur cette même période, les concentrations en méthane ont plus que doublé. Bien qu’il s’agisse là de constituants mineurs de l’atmosphère, de tels changements sont susceptibles de modifier notre climat car ils conduisent à une augmentation de l’effet de serre atmosphérique.
Notre communauté scientifique est désormais convaincue que le réchauffement observé au cours des dernières décennies est lié à cette modification. Elle affirme qu’à défaut de mesures efficaces visant à maîtriser les émissions de ces gaz à effet de serre, le réchauffement lié aux activités humaines va s’accentuer d’ici la fin du siècle et au-delà. Quelles sont les certitudes des scientifiques dans ce domaine du réchauffement climatique ? Quelles incertitudes subsistent ? En quoi l’étude du climat passé est-elle pertinente vis à vis de son évolution future ? Quels seront les impacts du réchauffement climatique lié à l’action de l’homme ? Quelles mesures peuvent être envisagées ? Comment s’organise le dialogue entre cette communauté scientifique et les décideurs politiques ? Ces différents points seront abordés à la fois à travers les travaux auxquels j’ai été associé, les rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), et les discussions en cours sur le plan national (Grenelle de l’environnement) et international (Conférence de Copenhague).
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Cursus :
Jean Jouzel est paléoclimatologue, directeur de recherches au CEA, a fait dans cet organisme l’essentiel de sa carrière scientifique, largement consacrée à la reconstitution des climats du passé à partir de l’étude des glaces de l’Antarctique et du Groenland.
De 2001 à 2008, il dirige l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL). En 2002, le CNRS lui décerne sa médaille d’or, la plus haute distinction scientifique française, conjointement avec Claude Lorius.
En 2007, il partage avec Al Gore et les autres scientifiques membres du GIEC le Prix Nobel de la Paix.
En 2009, il est élu président de la Société Météorologique de France et président du Haut Conseil de la science et de la technologie.
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