Conférence de Sophie Pochic dans le cadre du colloque Où (en) sont les classes sociales? organisé par le Centre Maurice Halbwachs.
Les politiques d’entreprise visant à promouvoir l’égalité hommes-femmes sont un objet d’études classique en études de genre, mais les débats sur leur pertinence, sur les outils de mesure et d’action, ou sur leur risque de dilution dans les politiques de diversité (Laufer, 2009) sont souvent déconnectés d’une réflexion sur les rapports de classes en entreprise.
Les inégalités de carrière parmi les cadres et professions libérales ont souvent été abordées en France dans une orientation de sociologie des professions, attentive aux effets de génération et de féminisation du groupe, mais moins sensible aux distinctions de classe (Marry, 2004; Lapeyre, 2006). Or, ces politiques d’égalité doivent être replacées dans les rapports de force qui traversent les organisations de travail, pour en saisir les effets sociaux concrets sur les salaires et les carrières des femmes, du bas en haut de la hiérarchie. Elles peuvent rencontrer des résistances et ne pas améliorer la situation de l’ensemble des femmes (Cockburn,1991). Certaines ne méritent-elles pas plus l’égalité que d’autres aux yeux de la direction?
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Cursus :
Au sein du Centre Maurice Halbwachs, Sophie Pochic est responsable de l'équipe PRO (Professions, Organisations, Réseaux), dont la thématique est celle de la dynamique des professions, des réseaux et des organisations.
Elle est membre du comité de rédaction de la revue Travail et emploi.
Sophie Pochic travaille principalement sur la question de la fabrication des inégalités et discriminations professionnelles. Elle a réalisé des enquêtes avec Cécile Guillaume sur l’accès des femmes aux postes à responsabilités dans les entreprises et dans les syndicats dans une perspective comparée européenne. Elle s’intéresse actuellement aux restructurations et leurs effets genrés sur les mobilités professionnelles.
Dernière mise à jour : 24/09/2014