Conférence de Olivier Boucher lors du colloque interdisciplinaire Sciences à « très grande échelle » Tout est-il permis ? Tout est-il bénéfique ? La dynamique d’une recherche peut-elle nous échapper ? - Première Session: La géoingénierie planétaire
Il est maintenant certain que le climat se réchauffe et continuera à se réchauffer, dans une mesure qui est incertaine mais qui dépendra des efforts actuels et futurs d'atténuation des émissions. Dans ce contexte, la géo-ingénierie du climat se réfère aux techniques de manipulation délibérée et à grande échelle de l'environnement dans le but de contrecarrer le changement climatique et ses impacts. Une classe de techniques concerne la gestion du rayonnement solaire. Ces techniques n'existent que sur le papier, mais on peut les appréhender à partir de la simulation numérique, l'étude d'analogues naturels, et l'étude de pollutions anthropiques existantes. Cette présentation discute du réalisme des deux techniques principales qui ont été proposées, l'injection d'aérosols stratosphériques et l'ensemencement des nuages maritimes, mais aussi de leurs risques, en particulier celui lié à un arrêt brutal de ces techniques dans l'hypothèse où elles seraient utilisées alors même que les concentrations de gaz à effet de serre continueraient d'augmenter. On interroge aussi les motivations et justifications des recherches en géo-ingénierie du climat et l'impact de la manière dont les travaux sont articulés par rapport au débat.
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Cursus :
Olivier Boucher est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD-IPSL, CNRS/UPMC/ENS/Ecole Polytechnique). Il a été, de 2005 à 2011, chef de l’équipe « Climat, chimie et écosystèmes » au Centre Hadley du Met Office britannique. Il s’intéresse aux effets météorologiques et climatiques des aérosols, à leurs interactions avec les nuages et le rayonnement et à la modélisation du système Terre. Une partie de ces recherches concerne la géo-ingénierie du climat. Il a coordonné la rédaction du chapitre 7 du cinquième rapport du GIEC sur les « Nuages et aérosols ».
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 27/03/2014