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Primo Levi, l’homme et l’icône
samedi 05 avril 2014

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Descriptif

Conférence de Guido Furci dans le cadre du colloque « Survivance des icônes : usage et recyclage des figures et emblèmes culturels (XXe– XXIe siècles) » organisée par Géraldine Chouard (Université Paris-Dauphine) et Déborah Lévy- Bertherat (ENS).

Guido Furci s'appuie sur un extrait du film "Le congrès" (2013) de Ari Folman afin d'appuyer son propos:

Dans l’introduction d’un entretien paru en France en 1995 (Le Devoir de mémoire, Paris, Mille et une nuits) l’historien italien Federico Cereja dit de Primo Levi qu’il est « fidèle, jusque dans le moindre détail, à son propre rôle ; […] témoin au plein sens du terme, [qui] ne doit donc parler de ce qu’il a vu et vécu, sans concession aucune pour ce qu’il a entendu dire ou appris de ses camarades ». Loin d’être malveillantes, ces affirmations cachent néanmoins une méconnaissance de l’oeuvre de Levi et nourrissent l’idée selon laquelle celui‐ci incarnerait une sorte de modèle en matière d’ « écriture scientifique ». Or, s’il est vrai que son travail de chimiste l’a habitué à restituer de manière analytique et objective la réalité environnante, il n’en va pas de même de son activité littéraire, orientée sans cesse vers une sorte de « dramatisation » des événements relatés, y compris quand ils relèvent d’expériences autobiographiques. Exception faite pour le réalisateur israélien Ari Folman qui problématise cette question de façon extrêmement intelligente dans son dernier film, Le congrès, la plupart de ceux qui s’approprient l’image de Levi finissent par l’associer systématiquement à son métier de départ, offrant ainsi une représentation faussée de l’homme et du personnage public. En nous appuyant sur des sources variées documents audiovisuels, manuels scolaires, affiches, premières de couverture , dans le cadre de notre communication nous réfléchirons aux raisons d’une telle démarche afin de mieux saisir les propos qu’elle sous‐ tend.

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Auteur(s)
Guido Furci
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

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Cursus :

Guido Furci a fait ses études à l’Université de Sienne et à l’Université de Paris III– Sorbonne Nouvelle. Il a été élève de la Sélection Internationale à l’Ecole normale supérieure de Paris (section Lettres et Sciences Humaines) et visiting scholar au département de littérature française de l’Université de Genève.

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Dernière mise à jour : 26/09/2014