Conférence de Thérèse Encrenaz organisée par le département de Géosciences dans le cadre des conférences du Bureau des longitudes.
En termes de volume et de masse, la planète Vénus, notre voisine la plus proche, peut sembler une soeur jumelle de la Terre. Pourtant son atmosphère est extrêmement différente de la nôtre. Composée majoritairement de gaz carbonique avec des traces de produits soufrés, elle présente à la surface une pression de 93 bars et une température de 730 K. Le sol de Vénus est caché en permanence par une épaisse couche nuageuse composée majoritairement d'acide sulfurique, ce qui fait de Vénus une planète particulièrement inhospitalière. De nombreuses questions restent en suspens, notamment l'existence ou non d'un volcanisme actif aujourd'hui à la surface de Vénus.
Entre 2006 et 2015, la sonde européenne Venus Express, en orbite autour de la planète, a étudié son atmosphère pour mieux comprendre les mécanismes photochimiques et dynamiques qui la gouvernent. Mais le climat de Vénus est encore bien loin d'être compris. Depuis 2012, une équipe franco-américaine a mené une campagne d'observation depuis l'Observatoire de Mauna Kea à Hawaii pour étudier les variations de deux composants-clés du climat de Vénus, le dioxyde de soufre SO2 et la vapeur d'eau H2O. Dans cet exposé, les résultats de cette campagne sont présentés et replacés dans le contexte global de la compréhension du climat de Vénus.
Voir aussi
|
Cursus :
Thérèse Encrenaz est une astrophysicienne française, directrice de recherche au CNRS, vice-présidente de l'observatoire de Paris jusqu'en 2011 et spécialiste des atmosphères planétaires.
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 23/01/2017