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La République sans les républicains
jeudi 24 novembre 2016

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Descriptif

Exposé de Vincent Peillon lors de l'inauguration du Centre européen d’études républicaines (CÈDRE).

 “La République sans les républicains” : remarques autour d’une formule présente chez Louis Blanc et Edgar Quinet

En 1872, Edgar Quinet et Louis Blanc, tous deux revenus de leur long exil en Suisse et en Angleterre, utilisent une même expression: «La République sans les républicains». Ils le font alors pour caractériser ce moment particulier de la République conservatrice qui se met en place.  Contraints de soutenir Thiers, leur adversaire de la veille, contre les tentatives de restauration monarchiste, ils vont toutefois bientôt s’éloigner de la majorité des républicains et de Gambetta, pour s’opposer aux lois constitutionnelles de 1875. A  leurs yeux, celles-ci tournent le dos aux principes républicains pour lesquels ils ont  combattu toute leur vie.  Les deux maîtres, opposés autrefois quant à leur interprétation de la Révolution, se  trouvent donc unis au soir de leur vie pour refuser une République opportuniste qui de la République garde sans doute le nom mais oublie la chose. « La République sans les  républicains » ne désigne plus alors seulement un moment précis de l’histoire, mais une structure, une disposition, une caractéristique voire une nature de la République telle qu’elle s’établit. On pourrait considérer aussi que cette expression vient caractériser une  historiographie française qui n’a pas su faire droit, dans son récit, à ces précurseurs et ces fondateurs, les éliminant, les minorant ou dénaturant leurs doctrines au profit  d’autres figures dont le Républicanisme pourrait pourtant être interrogé. L’objet de cette communication sera donc d’étudier et de lier ensemble ces trois sens de la formule «La république sans les républicains» (moment historique, nature politique, récit historique) et de proposer, à partir de là, quelques pistes de travail pour  des recherches futures qui pourraient être opportunément menées dans le cadre du CEDRE.

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Auteur(s)
Vincent Peillon
Université de Neuchâtel
Professeur associé

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Cursus :

Agrégé de philosophie, député européen et membre dirigeant du Parti socialiste, Vincent Peillon a été ministre de l'Education nationale dans le gouvernement Ayrault du 16 mai 2012 au 31 mars 2014.

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Annexes

Dernière mise à jour : 07/02/2017