Exposé de Marie Garrau lors de l'inauguration du Centre européen d’études républicaines (CÈDRE).
Comme beaucoup de traditions politiques avant lui (le libéralisme, le socialisme, le marxisme...), le républicanisme a fait l'objet d'un examen attentif de la part de plusieurs théoriennes féministes, dont l'enjeu était de déterminer si oui ou non le républicanisme offrait des ressources utiles aux féministes dans leur lutte pour l'égalité des sexes et contre la domination de genre. Dans ce cadre, plusieurs aspects du républicanisme classique ont fait l'objet de critiques, en particulier le problème que posait la référence à une conception homogène du bien commun, l'importance accordée à des verus classiquement associées au masculin, et l'accent mis sur une conception active de la citoyenneté au détriment d'une réflexion sur la division des sphères privées et publiques et sur le travail de care. L'enjeu de cette communication sera moins de revenir sur ces critiques adressées aux auteurs républicains classiques, que de se demander dans quelle mesure le républicanisme contemporain échappe à ces écueils et offre des ressources critiques et normatives utiles dans une perspective féministe. Pour ce faire, nous nous concentrerons en particulier sur le républicanisme de la non-domination, d'abord élaboré par Ph.Petit et développé par C.Laborde, J.Maynor et F.Lovett.
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Cursus :
Marie Garrau est maître de conférences à l'Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne.
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