Exposé de Wolfgang Mager, "La consultation des cinquante avocats du parlement de Paris, du 30 octobre 1727, contre le concile d’Embrun ».
Lors du colloque organisé par Jean-Baptiste Amadieu et Simon Icard, en partenariat avec République des Savoirs (USR3608), le Laboratoire d’Études sur les Monothéismes et le Labex TransferS, Du jansénisme au modernisme : La Bulle Auctorem fidei (1794), pivot du magistère romain ?
Placée entre la Constitution civile du clergé et le Concordat, Auctorem fidei avait toute la palette pour colorer le crépuscule de la querelle janséniste, pour lui donner son aspect « fin de siècle ». Même si l’on défend la conception couramment reçue d’un jansénisme du XVIIIe siècle, né de la contestation de l’Unigenitus et symboliquement clos par cette bulle de 1794, on peut s’interroger sur le pôle habituellement placé en 1713. Auctorem fidei n’est-elle que la réplique, au sens sismique du terme, du « choc » de l’Unigenitus ? Ce document souvent ignoré représente-t-il « un tournant fondamental dans l’élaboration de la théologie intransigeante du premier xixe siècle ». Auctorem fidei remet en cause une périodisation trop clivée entre l’obsession du jansénisme (xviie et xviiie siècles) et la traque du relativisme et du modernisme (xixe et xxe siècles) ; la Bulle peut apparaître comme un document de transition.
Voir aussi
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Cursus :
Wolfgang Mager est professeur d'histoire moderne et contemporaine à l'Université de Bielefeld.
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