L’Histoire de la pollution de l’environnement spatial de la Terre par les débris spatiaux est intimement liée à celle de la conquête de l’espace ; le plus vieil objet encore en orbite autour de la Terre en 2022 date précisément de la fin des années 1950. En étudiant l’évolution du nombre d’objets référencés au cours du temps, on met en évidence les grandes époques qui ont rythmé l’activité des puissances spatiales depuis la fin de la seconde guerre mondiale : la guerre froide, puis son apaisement, l’espace comme enjeu de souveraineté, puis plus récemment l’arrivée des opérateurs privés.
La prolifération « massive » du nombre de missions « low cost » de type Starlink autour de la Terre fait à nouveau changer d’ère et fait se poser un certain nombre de questions : quelle pérennité de l’accès à l’espace et pour quelles utilisations ? Quels nouveaux moyens d’observation pour la surveillance de l’espace ? Ces questions se posent tout autant pour les opérateurs de satellites que pour tous ceux, professionnels ou amateurs, qui observent le ciel depuis le sol.
Parmi ces questions figurent en bonne place la qualité et la mise à jour des catalogues de débris spatiaux, ainsi que la « pollution » du spectre électromagnétique généré par ces nouvelles activités dans l’espace. Je tacherai au cours de cette intervention d’analyser la portée de ces questions, à la fois en tant que spécialiste de mécanique spatiale et en tant qu’amoureux du ciel.
Exposé de Florent Deleflie (Observatoire de Paris / IMCCE) lors du cycle des conférences du Bureau des Longitudes organisée à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences.
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Cursus :
Florent Deleflie est chercheur et astronome à l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides à l'Observatoire de Paris.
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