La publication de l'« Histoire littéraire de Rome de Romulus à Ovide. Une culture de la traduction » (Armand Colin, 2022) de Florence Dupont marque un tournant dans l'approche historique de la littérature qu'on a l'habitude d'appeler « latine » et dans l'analyse des constructions romaines du passé.
La Rome archaïque était-elle une cité latine ? Comment expliquer le plurilinguisme de ses origines et les traditions qui la font apparaître comme une cité étrusque et grecque ? Quel était le lien entre les communautés latines qui sacrifiaient à Jupiter Latiaris sur le Mont Albain ? Est-ce que Rome a fait partie d’une ethnogenèse latine archaïque ou est-ce qu’elle l’a inventée, a posteriori, pour se forger une identité, analogue à celle des Lucaniens de Poseidonia-Paestum ? Après une première conférence ("Les Latins : mythe ou réalité ? /1") de Florence Dupont (Professeur émérite à l'Université Paris Cité) qui défend la thèse nouvelle d’une construction romaine suivant la conquête du Latium, Alexandre Grandazzi lui répond dans cette deuxième conférence, en revenant sur les inscriptions (dont celle du Lapis Niger) et sur les découvertes archéologiques archaïques.
Conférence donnée dans le cadre du séminaire de « Géographie historique et géoarchéologie » (AOROC-ENS)
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Cursus :
Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé de lettres classiques et ancien membre de l’Ecole française de Rome, Alexandre Grandazzi est professeur à Sorbonne-Université, directeur de l'Institut d'études latines et de l'Unité de recherches 1491, EDITTA (Edition, Interprétation, Traduction de Textes Anciens).
Ses livres sur « Alba Longa: histoire d'une légende. Recherches sur l'archéologie, la religion, les traditions de l'ancien Latium » (Rome, 2008) et « Urbs. Histoire de la ville de Rome des origines à la mort d’Auguste » (Paris, 2017) sont des sommes des savoirs sur les origines de Rome.
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