Dans le cadre du cycle Philoséries « Philosopher avec les séries télévisées », ouvert en juin 2009 par un colloque sur Buffy contre les vampires et poursuivi en 2010 par la journée d’études « Séries d’élite, culture populaire : le cas HBO», voici un troisième volet sur la série 24 heures chrono.
Produit par Joel Surnow et Robert Cochran, ce feuilleton diffusé
entre 2001 et 2010 met en scène l’agent spécial Jack Bauer en lutte
contre le terrorisme, au sein de la cellule anti-terroriste de Los
Angeles. Légèrement postérieure à Buffy, et
particulièrement célèbre pour son caractère addictif, la série est tout
aussi marquante pour l’ensemble des années 2000, et présente nombre
d’aspects passionnants et controversés.
Au plan formel d’abord, 24 heures chrono
est fondé sur le principe d’une stricte unité de temps (une saison en
24 épisodes suit les 24 heures des « journées les plus longues » de la
vie du héros). La série innove en outre par l’utilisation régulière des
split-screens, et use avec une grande astuce de ces deux ressources. En
dépit de son succès, elle ne suscite cependant pas l’unanimité :
certains lui reprochent sa difficulté à renouveler ses schémas
narratifs, à quitter Los Angeles, ou encore sa tendance à verser dans la
surenchère presque grotesque en termes de menace terroriste ou de
complot interne à la présidence des Etats-Unis.
La conférence donnée ici par Pascale Molinier propose une analyse psychologique du personnage de Jack Bauer et met également en relief le caractère onirique de la série.
Comité d’organisation :
Sylvie Allouche, IHPST (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Ecole Normale Supérieure)
Sandra Laugier, PhiCo, EXeCO (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Voir aussi
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Cursus :
Pascale Molinier est une psychologue française dont les recherches se situent dans le champ de la psychodynamique du travail. Elle s’intéresse aux enjeux de santé mentale dans les organisations contemporaines en privilégiant, dans ses analyses, la perspective du genre. Ses travaux actuels s’apparentent également au courant de l’éthique du care qu’elle a contribué à développer en France au travers d'un travail pluridisciplinaire, avec en particulier Sandra Laugier (philosophe) et Patricia Paperman (sociologue).
Pascale Molinier, après avoir travaillé depuis 1993 au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), est actuellement professeure de psychologie à Paris XIII.
Dernière mise à jour : 24/04/2012