« Mémoires urbaines de Beyrouth »
Dans le cadre de l'édition 2024 de la Semaine arabe de l'ENS, l'architecte libanais Youssef Haidar retrace l'histoire de Beit Beirut, une maison du centre de la capitale érigée en 1924, qui a traversé les années et la guerre. L'occasion pour lui d'élargir la focale, de partir de cette "Maison jaune" pour explorer l'urbanisme de cette ville, qui s'est métamorphosée depuis les années 1920. L'occasion également de revenir sur le devoir de mémoire, pour qu'aministie et amnésie ne riment plus.Le moyen enfin d'évoquer sa conception du métier d'architecte, qu'il perçoit comme un savant mélange entre médecin légiste, archéologue et psychologue.
Comment l'urbanisme de Beyrouth s'est-il progressivement métamorphosé ? Comment traduire le devoir de mémoire de manière architecturale ? Lorsque l'on décide de reconstruire un bâtiment après la guerre, doit-on le faire à l'identique, ou au contraire faire subsister les stigmates du passé ? Ce sont autant de questions auxquelles Youssef Haidar répond dans cette conférence.
À propos de la Semaine arabe
Initiée en 1998 dans l’intention de nourrir les réflexions sur les langues et les cultures arabes, la Semaine arabe de l’ENS est un événement académique et culturel qui se tient chaque année au printemps. Son édition 2024 propose d’explorer le thème de « la rue », lieu de mobilisation, de circulation, mais aussi de création. Son histoire politique, dont attestent les Printemps arabes, n’est qu’une des manifestations physiques et symboliques de la rue dans ce monde. Sports, arts, cuisine de rue, commerces et rencontres, ainsi que les imaginaires auxquels elle est associée, permettront, non pas d’essentialiser une « rue arabe », mais de dépeindre les multiples facettes que la rue prend selon les époques et les régions qui composent le monde arabe.
Voir aussi
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Cursus :
Youssef Haidar est architecte
En 2016, il a été l'architecte des travaux de réhabilitation (à l'initiative de la Municipalité de Beyrouth qui a financé le projet avec un partenariat établi entre elle et la région Ile-de-France) d'une bâtisse chargé d'histoire, dite la « Maison Jaune », « Musée de la Mémoire » surnommé « Beit Beyrouth ».
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