« Ionosphère : Un nouvel outil pour l'évaluation des aléas naturels »
Par Elvira Astafyeva (CNRS, Université Paris Cité, Institut de physique du globe de Paris)
Conférence du Bureau des Longitudes en collaboration avec le département de géosciences de l'ENS.
L’ionosphère est une partie ionisée de la haute atmosphère qui se situe entre 60 et 1000 km d’altitude. Etant principalement formée par l’ionisation UV du soleil, l’ionosphère est naturellement sensible aux variations de l’activité solaire, ainsi qu’aux variations du champ magnétique externe. De l’autre côté, l’ionosphère peut être perturbée par des impacts en provenance « du bas », i.e. par des aléas naturels (e.g., séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, tornades, tempêtes), ainsi que par d’autres évènements non-géophysiques, tels que des explosions et des lancements de fusées. L’ionosphère, par conséquent, peut être appelée un "capteur naturel" de ces phénomènes.
La sismologie ionosphérique est une branche de la géophysique qui étudie la réponse ionosphérique aux aléas naturels. Des perturbations ionosphériques engendrées par des séismes, des éruptions volcaniques et des tsunamis s’appellent des perturbations co-sismiques, co-volcaniques et co-tsunamiques, respectivement. Il est désormais connu que des paramètres des perturbations ionosphériques ont un lien très proche avec ceux de la source de l’événement qui a généré ces perturbations. Par conséquent, on peut envisager d’utiliser des mesures ionosphériques pour l’estimation des paramètres des aléas naturels.
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Cursus :
Elvira Astafyeva est chercheuse en géophysique et science spatiales à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP).
Elle étudie la réponse aux séismes de l’ionosphère, cette couche atmosphérique qui nous protège du rayonnement solaire.
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Dernière mise à jour : 11/04/2025