« Histoires d'écoles »
Table ronde dans le cadre de la Semaine de l'histoire de l'ENS (5 au 7 mars 2025), consacrée au thème « Enfances ».
Jean-François Chanet, historien français spécialiste de la France du XIXe siècle (SciencesPo), Anne-Marie Chartier, agrégée de philosophie et docteure en sciences de l'éducation (INRP), Marie Salaün, anthropologue et professeure d'anthropologie (Université Paris Cité) et Côme Simien, maître de conférences en histoire moderne (Université de Paris I-Panthéon Sorbonne), dialoguent autour du thème « Histoires d'écoles ».
L'objectif est ici de se demander quels outils l'histoire, mais aussi les autres sciences sociales, peuvent nous fournir pour essayer de développer un regard critique sur cette institution dans son rapport aux enfants qu'elle accueille, dans la construction des sociabilités qu'elle permet ou contraint et dans ce qu'elle enseigne ou n'enseigne pas. Il s'agit notamment d'étudier les relations entre écoles et enfances sur le temps long.
À propos de la Semaine de l’Histoire 2025 : Enfances
Champ historiographique inventé dans les années 1960 sous l’impulsion de Philippe Ariés, l’histoire de l’enfance a longtemps été partagée entre l’histoire des représentations littéraires ou artistiques, l’histoire de la famille, l’histoire de l’éducation ou celle du travail.
Plus de vingt ans après L’histoire de l’enfance dirigée par Dominique Julia et Egle Becchi en 1996, la Semaine de l’histoire de l’ENS aimerait dresser l’état des lieux des avancées de la recherche et discuter des problématiques les plus actuelles. Au croisement de différentes approches disciplinaires (anthropologie, psychologie, psychanalyse, sociologie), l’histoire de l’enfance a su se renouveler en s’interrogeant sur les modèles d’âge de la vie aussi bien que sur les définitions selon les époques et les sociétés dans une perspective globale. L’histoire de la culture enfantine s’écrit désormais aussi au musée.
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Cursus :
Jean-François Chanet est professeur d’histoire du XIXe siècle et spécialiste d’histoire sociale de l’éducation, de l’armée et plus globalement de la construction nationale française. Jean-François Chanet a exercé des responsabilités scientifiques, notamment auprès du musée national de l'Éducation et du musée de l’Armée.
Il a été recteur de Besançon et de la région Bourgogne-Franche Comté. Il préside le comité d’histoire de l’éducation depuis sa création en 2019.
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Cursus :
Anne-Marie Chartier est agrégée de philosophie et docteur en sciences de l'éducation. Longtemps maîtresse de conférences au service d’histoire de l’éducation de l’Institut national de recherche pédagogique, elle est membre associée du laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes et enseignante du second degré à la retraite.
Ses recherches les plus récentes portent sur l’histoire de la scolarisation de l’écrit, sur les méthodes d’enseignement de la lecture en France et en Europe occidentale, et plus largement, sur l’histoire de la formation des maîtres et des pratiques d’enseignement. Elle est notamment l’autrice de L’école et la lecture obligatoire, Paris, Retz, 2007 et de L’école et l’écriture obligatoire, Paris, Retz, 2022.
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Cursus :
Marie Salaün est professeure d’anthropologie à l’université Paris Cité. Elle est membre de l’Unité de Recherche Migrations et Société (URMIS), spécialiste de l’Océanie et du Pacifique insulaire, et inscrit sa recherche dans les champs de l’anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie de l’éducation et l’histoire coloniale. Après une thèse portant sur la sociohistoire de la scolarisation des Kanak en Nouvelle-Calédonie, elle a mené diverses recherches portant sur les rapports entre savoirs scolaires et savoirs autochtones. Elle a publié plusieurs ouvrages sur les questions scolaires en contexte post-colonial, notamment L’école indigène. Nouvelle-Calédonie. 1885-1945 (Presses Universitaires de Rennes, collection Histoire, 2005, 280 p), Décoloniser l’école ? Hawai’i, Nouvelle-Calédonie. Expériences contemporaines (Presses Universitaires de Rennes, collection Essais, 2013, 304 p) ou encore en 2018, avec Émeline Le Plain, L’école ambiguë. Histoires de famille à Tahiti (Paris, L’Harmattan). Elle a élargi son champ d’étude aux bouleversements induits par le fait colonial dans ces sociétés sur les questions de justice pénale.
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Cursus :
Côme Simien est maître de conférences en histoire moderne à l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne et membre de l'institut d'histoire moderne et contemporaine. Ses travaux portent sur l'histoire sociale, culturelle et politique du XVIIIe siècle et de la Révolution. Il s’intéresse notamment aux communautés rurales, à l’histoire du quotidien en révolution et à l’histoire de l’enfance, ainsi qu’à l’école, à l’éducation et à l’instruction publique entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et la Révolution. Il a récemment publié Le maître d’école du village, au temps des lumières et de la Révolution, Paris, CTHS, 2023 et dirigé, avec Caroline Fayolle, « L’enfance laborieuse, envers de la modernité », Annales historiques de la Révolution française, no 413 (2023/3).
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 11/06/2025