Que voit-on dans un tableau ? Et si tout conspire à ce qu’on n’y voie guère, sinon rien, peut-on attendre de l’histoire qu’elle soit de quelque secours en la matière ? : Daniel Arasse en a fait le pari, mais pour y reconnaître une affaire moins de contexte que d’optique. Ce qui n’apparaît jamais plus clairement, en termes de production autant que de réception (celle-là ayant décidément le pas sur celle-ci), que là où l’objet participe tout ensemble du voir et du non-voir, de l’in-vu. Quand l’Annonciation toscane ne trouve pas dans le dispositif perspectif la forme emblématique de sa manifestation, tandis que se déplace et se déconstruit l’opposition traditionnelle entre le visible et l’invisible...L’histoire, pour avoir su entendre la question, prend ici force de pensée.
Cursus :
Historien de l’art et philosophe, né en 1928, Hubert Damisch a fait ses études à la Sorbonne où il a suivi les enseignements de Maurice Merleau-Ponty puis ceux de Pierre Francastel. En 1967, il a créé le Cercle d’histoire/théorie de l’art qui donnera naissance, au sein de l’EHESS, au Centre d’histoire et théorie des arts. Elu directeur d’études en 1975, il enseignera à l’EHESS jusqu’à sa retraite en 1996.
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