Conférence d'Amalia Faustoferri pour la 11ème journée de protohistoire celtique de l'ENS-Paris : La tombe celtique princière de Lavau et les usages funéraires des élites des peuples de l’antiquité (fin du VIe s. – début du IVe s. av. J.-C.) organisée par l'AFEAF.
Dans son exposé, Amalia Faustoferri traite du sujet des usages funéraires aristocratiques en Italie médio-adriatique au VIe et Ve s. avant notre ère :
Des monuments funéraires sont attestés dans les Abruzzes depuis au moins le Xe s. av. J.-C, comme en témoigne la nécropole découverte à Paludi di Celano (prov. de L’Aquila), mais la qualité des mobiliers qu’ils contiennent varie avec le temps.
Les dépôts sous de petits tertres délimités par un cercle de pierres ou de gros blocs font ensuite leur apparition aux VIIIe et VIIe s. av. J.-C. à Fossa, Bazzano et Scurcola Marsicana, où ont souvent été trouvés de grands alignements de stèles aniconiques qui sont considérés comme les précurseurs des stèles et statues anthropomorphes de la période Archaïque. Parmi ces dernières, on peut mentionner la statue du Guerrier de Capestrano qui se signale en particulier par son état de conservation exceptionnel. Des tumulus individuels sont ensuite attestés aux VIIe et VIe s. av. J.-C. à Campovalano, où la fosse faisait place à une sorte de chambre pouvant aussi accueillir un char, mais Campovalano constitue toujours un cas particulier dans le paysage culturel de la région. On observe dans les Abruzzes internes des changements radicaux à partir de la seconde moitié du VIIe s. avec la réutilisation d’anciens tumulus « individuels » pour l’implantation de nouvelles sépultures et l’apparition de monuments de type familial. C’est à cette phase qu’appartient la statue du Guerrier de Capestrano. On notera que les individus inhumés dans ces véritables tombeaux de « famille » endossent un équipement tout à fait identique à celui de la célèbre statue.
Le système politique dont ces sépultures sont l’expression est marqué par d’importants changements à l’aube du Ve s. av. J.-C, quand les monuments tumulaires disparaissent et les assemblages funéraires connaissent pendant quelques décennies une réduction et une simplification drastique.
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Cursus :
Amalia Faustoferri est archéologue au Musée archéologique national des Abruzzes.
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