À propos du livre Refaire l’Italie. L’expérience de la gauche libérale (1992–2001) publié sous la direction de Piero Caracciolo, avec une préface de Marc Lazar (Éditions rue d’Ulm, 2009).
Après l’effondrement des partis politiques qui l’ont gouvernée depuis la Deuxième Guerre mondiale, l’Italie entre en 1992 dans une phase de crise, attirant l’attention des citoyens et des médias sur l’ampleur de la corruption politique, la faiblesse de l’État face à la mafia et la situation désastreuse des finances publiques. Pour "refaire le pays", des gouvernements constitués d’hommes de gauche ouverts au libéralisme et de libéraux accessibles aux exigences de l’égalitarisme s’attellent alors à une série de grandes réformes, qui se poursuivront, cohérentes, jusqu’en 2001. Administration, économie, soutien aux régions méridionales, école et université, immigration – le chantier de ce renouveau est vaste et complexe, dans un contexte politique en pleine mutation (évolution des partis de gauche, poussée de la Ligue du Nord)... Ces réformes ont tenté de substituer des règles impartiales au contrôle étatique et clientéliste des processus sociaux, avec des résultats significatifs : privatisations, libéralisations, nouvelle définition des rapports entre politique et administration, décentralisation active. L’expérience analysée ici est replacée dans l’histoire de chacun des domaines concernés, ce qui fait de ce livre, outre une étude approfondie de la décennie 1992–2001, un véritable guide de civilisation italienne. Enfin, le cas italien est d’un intérêt décisif pour une réflexion plus générale, en France et en Europe, sur les défis que doit relever la gauche libérale.
Après un mot d’accueil par Laure Léveillé, directrice de la Bibliothèque des lettres de l’ENS, puis une introduction au débat par Monique Canto-Sperber, directrice de l’ENS, les participants engagent le débat entre eux, Piero Caracciolo et la salle. La séance est conclue par Lucie Marignac, directrice des Éditions rue d’Ulm-Presses de l’ENS.
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Alain Bergounioux, historien, inspecteur de l’Éducation nationale, président de l’OURS (Office Universitaire de Recherche Socialiste), il est membre des organismes centraux du PS depuis 1993.
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Monique Canto-Sperber, est une philosophe française. Elle s'intéresse à la philosophie antique (Platon notamment), à l’histoire des idées morales et à la philosophie morale et politique contemporaines.
Elle a occupé plusieurs postes universitaires avant d'entrer comme directeur de recherche au CNRS.
Monique Canto-Sperber a siégé dans de nombreux conseils et commissions, a présidé la commission de philosophie du Centre national des lettres et a été vice-présidente du Comité Consultatif National d' Ethique. Elle est également productrice à France Culture.
Depuis 2005, elle dirige l'Ecole normale supérieure. Elle est depuis 2011 porteur juridique du projet Paris Sciences et Lettres, Initiative d'excellence francilienne lauréate des appels à projet du Commissariat Général à l'Investissement.
Elle a publié de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues.
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Piero Caracciolo a longtemps été lecteur à l’université de Lille III où il a enseigné la civilisation italienne contemporaine. Depuis 1989, il est chargé de cours à l’École normale supérieure où il enseigne la langue italienne et organise un séminaire sur l’histoire récente de l’Italie.
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Sabino Cassese est membre à la cour constitutionnelle italienne. Ancien ministre italien de la Fonction publique dans le gouvernement Ciampi, et professeur à l’Université de Rome "La Sapienza" et membre de la Cour constitutionnelle italienne (Corte costituzionaledella Repubblica italiana).
Considéré comme un expert en droit administratif, il a également effectué des recherches dans l'histoire de la pensée administrative et juridique, la science de l'administration, le droit public et droit comparé de l'économie.
Il a contribué de façon importante à améliorer l'opinion publique européenne, en tant que président du Groupe européen d'administration publique de 1987 à 1991, puis a travaille avec l'OCDE sur la réforme de l'administration publique dans les pays d'Europe centrale et orientale.
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Angelo D’Orsi est professeur à l’université de Turin et président de FestivalStoria.
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Directeur du département d’histoire de l’ENS, Gilles Pécout est professeur des universités à l’Ecole normale supérieure et directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes (SHP-Sorbonne) où il est titulaire de la chaire « Histoire politique et culturelle de l’Italie et de l’Europe méditerranéenne au XIXe siècle ».
Ancien élève de l’ENS, agrégé d’histoire et ancien membre de l’Ecole française de Rome, il a été assistant d’histoire des relations internationales à l’Institut d’études politiques de Paris, chargé de conférences à l’EHESS, maître de conférences (1992) avant d’être élu professeur à l’ENS en 2002. Il est membre du Conseil d’administration de l’ENS et membre du Conseil scientifique de l’Institut d’Etudes Avancées de Paris (IEA) . Ancien membre du Conseil de direction scientifique de l’Université franco-italienne, il siège actuellement aux Conseils scientifiques des doctorats des universités de Pise, de Naples (Orientale) et de Lisbonne et est membre du Conseil stratégique international de l’Université de Milan. Spécialiste d’histoire politique et culturelle de l’Italie du XIXème siècle.
Gilles Pécout dirige aux éditions Rue d'Ulm la collection ITALICA.
Le 3 juin 2014, Gilles Pécout était nommé Recteur de l'Académie de Nancy-Metz4 et Recteur de la région académique Grand Est depuis janvier 2016.
Depuis le 14 Septembre 2016, il est nommé Recteur de l'Académie de Paris en conseil de ministres. A ce titre, il est également Recteur de la région académique Île-de-France.
Dernière mise à jour : 15/02/2012