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La parole et la possibilité de la vérité
lundi 11 mars 2019

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Descriptif

Conférence de Jeanne-Marie Roux (ENS) dans le cadre des Lundis de la philosophie 2018-2019.

"Le parti pris de cet exposé est de considérer le problème de la connaissance depuis l’angle de la philosophie du langage : dans cette perspective, la vérité est quelque chose que nous essayons de dire, au sens où la vérité n’aurait d’importance, ne compterait pour nous qu’en tant que nous pensons qu’elle peut être énoncée, que nous tentions de l’énoncer nous-même, que nous pensions y être parvenu, ou que nous déléguions ce pouvoir à un autre.
Partant du constat que toute énonciation vraie est d'abord une énonciation, que toute parole de vérité est d'abord une parole, nous choisissons donc d’identifier la question de la vérité, et de sa possibilité, à la question de la possibilité du discours de vérité, et donc de l’identifier au problème des conditions de réussite des énonciations visant à dire à le vrai. Des paroles vraies sont-elles possibles? En quoi consistent-elles? Quels sont leurs critères? L’homme peut-il, ou non, dire la vérité sur le monde ? Toute réponse à ces questions implique une certaine conception de la parole, et de ses conditions de réussite. Dans un premier temps, nous mettrons au jour cette implication, et inscrirons la question de la possibilité de la vérité dans un cadre de philosophie du langage, et plus précisément du langage considéré comme une action qui peut réussir ou échouer. Nous mettrons ainsi en évidence, réciproquement, l’enjeu épistémologique attaché au concept de parole. Nous déploierons ensuite cette implication en mettant en rapport différents concepts de parole et différentes positions relatives à nos discours de vérité. Dans ce cadre, nous introduirons le contraste entre deux conceptions de la parole : à l'"acte de parole", nous opposerons ce que nous appelons le geste de parole" et nous leur adjoindrons enfin un troisième concept, "l’événement de parole"

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Auteur(s)
Jeanne-Marie Roux

Chercheuse en philosophie

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Cursus :

Née en 1984, Jeanne-Marie Roux est chercheuse en post-doctorat au sein du Centre Prospero, grâce à une bourse « Marie Curie Cofund ». Après des études de philosophie – ainsi qu’un passage en droit, puis en sciences cognitives –, elle a obtenu en novembre 2015 un doctorat de philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qu’elle a soutenu, sous la direction du professeur Jocelyn Benoist, sous le titre : « Les degrés du silence.De la juste place du sens dans le langage et dans la perception chez Austin et Merleau-Ponty ».

Par-delà la frontière qui sépare traditionnellement philosophie du langage ordinaire et la phénoménologie, elle s’intéresse aux pouvoirs du langage et – entre singularité de chaque situation de parole et conventionalité des actes de langage –, aux conditions de son effectivité. Ses recherches, passées et actuelles, portent également sur la philosophie de la perception (autour du débat sur le représentationalisme), l’épistémologie dans sa forme la plus générale (débat du scepticisme et du rationalisme) et les mathématiques (objet d’analyse privilégie s’il en est pour qui s’intéresse aux tentatives humaines pour dire vrai). L’origine de ces recherches se trouve sans doute dans cette question : sommes-nous capables de dire la vérité sur le monde ? et que faisons-nous lorsque nous le prétendons ?

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Dernière mise à jour : 06/12/2019