Exposé de Mathias Girel dans le cadre de la Journée Bram 2018 (17ème journée de Conférences en Histoire des Sciences et Epistémologie).
La « post-vérité » est un terme forgé par Steve Tesich dans un article paru en 1992 dans le magazine américain The Nation et démocratisé en 2004 par le livre L’ère de la post-vérité de Ralph Keyes. Ce n’est que récemment que le concept a été repris un peu partout, au point d’ailleurs où le dictionnaire britannique Oxford a jugé, en 2016, que le mot « post-vérité » était le mot de l’année. La définition qu’il en donne est la suivante : « circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles. » La post-vérité ce n’est pas le mensonge, ni la dissimulation mais plutôt l’indifférence totale au vrai. Le philosophe Mathias Girel propose une réflexion philosophique autour des thèmes de cette nouvelle ère de la vérité que sont le complotisme, la production d’ignorance et les fausses nouvelles.
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Cursus :
Mathias Girel est maître de conférences au département de philosophie de l’Ecole normale supérieure (Ulm) et membre du Centre international de recherches en philosophie, lettres, savoirs (CIRPHLES). Il a travaillé sur la tradition pragmatiste en philosophie, sur la notion de croyance.
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