Exposé de Michel Blay dans le cadre de la Journée Bram 2018 (17ème journée de Conférences en Histoire des Sciences et Epistémologie).
Dans cette conférence je présente principalement une réflexion sur la pratique historique et plus spécialement sur ce qu'on appelle habituellement, sans en analyser les présupposés, "histoire des sciences". Peut-on dire qu'il y a une continuité de la "science" qui irait des Grecs jusqu'à nous en passant par l'époque médiévale puis par Copernic, Galilée etc? Assurément non car que peut signifier le terme « science » sur la très longue durée ?
Nos prédécesseurs ignoraient ce que nous serions et que nous attacherions de l'importance à telles ou telles choses. Ils se préoccupaient très sérieusement, dans l'ordre démonstratif, sans penser à nous, de la construction de mondes ayant leur propre signification, leur propre imaginaire, leur propre cohérence.
J’analyse sous la forme d’exemples, dans cette conférence, avec précision et dans une perspective renouvelée, deux moments essentiels:
Ce qu'on appelle la révolution copernico-galiléenne et la mise en place sous-jacente de la nature-machine.
L'avènement du monde de l'énergie au début du XIX° siècle, un monde qui émerge, non directement de la physique mais des structures conceptuelles issues des théories économiques de la fin du XVIIIe siècle.
Pour plus de détail nous renvoyons à notre livre :
Critique de l’histoire des sciences, Paris, Cnrs-éditions, 2017.
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Cursus :
Michel Blay est directeur de recherche au CNRS, philosophe et historien des sciences.
Il est à l'origine de plusieurs études devenues classiques sur la science et la philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles, prenant comme point de départ les conditions de possibilité de la mathématisation de la physique.
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