Depuis plusieurs années, de nombreuses enquêtes sont venues enrichir notre connaissance de la Shoah en adoptant une focale « micro » sur plusieurs types de terrains: étude d’une famille, suivis de convois, histoires d’un ghetto, d’un camp, d’une ville, d’une région… Si ces travaux entendent apporter une pierre locale à l’édifice national ou européen de l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe, ce colloque international souhaite comprendre comment le changement d’échelle modifie le regard porté sur l’histoire de la Shoah.
L’observation à la loupe des persécutions permet-elle de relire autrement les relations qui se jouent entre les individus, en particulier au sein de la trilogie victimes, exécuteurs, témoins ? Quels sont les présupposés et les limites d’une approche micro-historique ? Quelles sont les spécificités de cette échelle d’observation dans la compréhension de l’histoire des persécutions ? Quelles sont les différentes approches méthodologiques permettant de réaliser ce type d’études, au plus près du terrain ? Comment viennent s’insérer les apports de ces travaux dans l’histoire de la Shoah et dans quelle mesure une telle approche renouvelle-telle notre compréhension de la destruction des Juifs d'Europe ?
Paul-André Rosental, président de la scéance "Les trajectoires biographique", revient ici sur les trois interventions qui viennent d'être faites par les conférenciers suivants: Christoph Kreutzmuller, Melissa Jane Taylor et Liora Israël, dans le cadre du colloque "Changer d’échelle pour renouveler l’histoire de la Shoah".
Voir aussi
Cursus :
Paul-André Rosental est Professeur des Universités à Sciences Po et chercheur associé à Institut National d’Études Démographiques (INED).
Cliquer ICI pour fermerDernière mise à jour : 10/04/2013