Conférence dans le cadre du colloque « Modernités africaines. Conversations, circulations, décentrements », un événement dans le cadre du programme Humanités Globales de l'ENS-PSL et de la Conférence Olivier Legrain Sciences et société 2022.
Panel 4 : Nature, environnement et santé
Une table ronde animée par Frédéric Keck (anthropologue, CNRS) avec Émilie Guitard (anthropologue, CNRS) et Noémi Tousignant (anthropologue des sciences, University College London)
La diversité des environnements des sociétés africaines a souvent été réduite dans leur rencontre avec les sociétés européennes : ils sont devenus une nature sauvage à contempler ou des ressources à exploiter. Dans le même temps, les paysages de l’Afrique ont été transformés par la colonisation, l’industrialisation et l’urbanisation. Les rivières, les montagnes, les villes, les arbres, les sols portent les traces de la modernité – ce que les géologues appellent l’Anthropocène – à travers des résidus chimiques, des déchets plastiques ou des distances hygiéniques.
Quelles archives peuvent être réunies pour suivre ces traces ? Quels sont les acteurs en charge de les collecter et d’en atténuer les effets pour la santé des populations aujourd’hui ? Quels récits alternatifs peuvent être faits de la pluralité des façons d’habiter le monde ?
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Cursus :
Émilie Guitard est anthropologue et chargée de recherche CNRS au sein de l'UMR Prodig (Campus Condorcet, Aubervilliers).
Elle étudie les modes de gouvernance et les formes de citadinité dans différentes villes africaines (Cameroun, Zimbabwe, Nigéria), via les rapports de leurs habitants et de leurs autorités à l'environnement urbain.
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Cursus :
Frédéric Keck a étudié la philosophie à l’Ecole normale supérieure et à l’Université Lille III, et l’anthropologie à l’Université de Californie Berkeley. Il a publié un ensemble de travaux sur l’histoire de l’anthropologie française dans ses relations avec la philosophie (Comte, Lévy-Bruhl, Durkheim, Bergson, Lévi-Strauss). Depuis son entrée au CNRS, il a effectué des enquêtes ethnographiques sur les crises sanitaires liées aux maladies animales : ESB, SRAS, grippes « aviaire » et « porcine ».
Ses travaux portent plus généralement sur les normes de « biosécurité » appliquées aux humains et aux animaux, et sur les formes de prévision qu’elles produisent à l’égard des catastrophes sanitaires et écologiques. Ils se situent au croisement de l’histoire des sciences, de la sociologie des risques et de l’anthropologie de la nature.
Il a dirigé le département de la recherche et de l'enseignement du musée du quai Branly entre 2014 et 2018 et le Laboratoire d'anthropologie sociale entre 2019 et 2020.
Cursus :
Noémi Tousignant est anthropologue et historienne des sciences et de la santé publique, actuellement chercheure invitée à l'Université de Montréal et membre affiliée à l'Université McGill.
Elle a travaillé sur des technologies de mesure de la douleur et sur les essais clinique au milieu du XXe sicècle aux États-Unis, ainsi que sur les pharmaciens et les produits pharmaceutiques au Vietnam et au Sénégal, à l'époque coloniale. Plus récemment, elle s'interesse à la toxicologie, aux maladies non-transmissibles, au renforcement des capacités (capacity-building) et à la protection environnementale et sanitaire au Sénégal postcolonial.
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Dernière mise à jour : 30/06/2022